Installation Les Jeunes Agriculteurs réclament "un vrai budget"
Le président des Jeunes Agriculteurs (JA), Philippe Meurs, a souhaité mardi qu'un "vrai budget soit alloué à l'installation" des jeunes exploitants agricoles, dossier phare du syndicat agricole.
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"Un vrai budget doit être alloué à l'installation des jeunes agriculteurs, digne de ce nom", nombre de jeunes ne pouvant s'installer faute de moyens ou d'accompagnement financier, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. Le foncier, la transmission des exploitations, la protection sociale sont autant de sujets prioritaires sur lesquels le syndicat agricole travaille et entend interpeller le gouvernement. Au niveau du foncier, les JA estiment qu'il y a "trop de gâchis" sur l'ensemble du territoire". Philippe Meurs a ainsi mis en avant la "déstructuration du foncier: on peut retrouver en bordure des grandes villes des friches industrielles, et à côté de cela, des terrains agricoles sont utilisés pour créer de nouvelles zones industrielles artisanales", a-t-il déploré.
Sur la transmission des exploitations, le syndicat continue "d'inciter le ministère de l'Agriculture" à réfléchir sur un avantage fiscal qui serait alloué à une personne cédant son exploitation à un jeune agriculteur. Les JA regrettent le manque "d'équité" au niveau de la protection sociale entre le monde salarié non agricole qui bénéficie de la Sécurité Sociale et le monde agricole qui doit verser une assiette minimum forfaitaire".
M. Meurs souhaite aussi que les agriculteurs "n'ayant pas de revenus puissent bénéficier de la CMU" (Couverture maladie universelle). En ce qui concerne le Grenelle de l'environnement qu'ils préfèreraient baptiser "le Grenelle du développement durable", les JA préconisent une vraie réflexion sur "l'agriculture intégrée", sur "la récupération des eaux de pluie" et sur la conception de "petites retenues d'eau hivernales pour l'irrigation".
Quant au dossier OGM, les JA demeurent "convaincus de l'utilité de la recherche en plein champ" pour être moins dépendants "des multinationales qui voudraient nous imposer une expertise, une analyse propre à eux sur les OGM". Mais, a estimé M. Meurs, c'est "aux politiques de décider ou non s'il doit y avoir des OGM en France". Autant de questions que les JA entendent évoquer avec le ministre de l'Agriculture lors du 54ème championnat de France de labour qui se tiendra le 16 septembre prochain à Masseube (Gers).
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